Les matériaux biosourcés occupent une place de plus en plus importante sur le marché des isolants thermiques et acoustiques. Pourquoi sont-ils devenus incontournables ? Et quelles sont leurs spécificités pour leur mise en oeuvre ?

Les matériaux biosourcés : une tendance qui s’amplifie

Les matériaux biosourcés sont issus de la biomasse d’origine végétale ou animale : bois, paille, chanvre, ouate de cellulose, liège,  lin, laine de mouton… Ils se présentent sous différentes formes telles que les granulats, les panneaux, les rouleaux, les bottes ou même en vrac.

Aujourd’hui dans un contexte de respect de l’environnement, de plus en plus de professionnels du bâtiment tels que les architectes et les bureaux d’études n’hésitent pas à intégrer des matériaux biosourcés pour des projets à faible empreinte carbone.

Ce phénomène est également amplifié par la transition énergétique, qui devrait favoriser l’implémentation des matériaux biosourcés. En effet, d’ici 2020, la réglementation Bâtiment Responsable considérera le carbone durant le cycle de vie entier du bâtiment. L’expérimentation E+C- et le label associé s’accordent déjà sur le bilan carbone dégagé par les biosourcés.

En tant qu’isolant, le matériau biosourcé apporte toutes les caractéristiques techniques d’un isolant traditionnel. Son inertie, sa perspirance ou son hygrorégulation sont d’autres propriétés mises en évidence. Sa résistance thermique effective atteint presque les 50%, se rapprochant de sa résistance thermique.

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Les matériaux biosourcés : 8 à 10% du marché des isolants

Aujourd’hui, les matériaux biosourcés représentent 8 à 10% du marché des isolants (murs et toiture), dont la moitié concerne les fibres de bois, principalement posés en isolation par l’extérieur. D’après une étude de l’Ademe, les laines isolantes végétales représenteraient plus de 13% du marché des laines isolantes en 2030. Plusieurs facteurs indiquent que le marché des biosourcés est en pleine expansion.

En dix ans, le marché des biosourcés a évolué. Les isolants étaient alors principalement utilisés lors de la construction de logement de particuliers, et plus précisément, les maisons à ossature bois. Dorénavant, on les utilise dans des chantiers importants de bâtiments publics, en construction ou en rénovation. Bien que l’isolation par l’intérieur (ITI) représente la plus grande part du marché des matériaux biosourcés, l’ITE se développe.

Les isolants biosourcés sont désormais plus accessibles. Longtemps accessibles chez des spécialistes en éco-matériaux, ils sont aujourd’hui disponibles auprès des distributeurs généralistes.

Quelle formation suivre pour les matériaux biosourcés ?

On constate souvent que des défauts de prescription ou de pose liés à ces isolants engendrent des problèmes. Il est donc important de se former aux isolants biosourcés.

Si vous souhaitez vous spécialiser dans la pose d’isolants biosourcés, certains fabricants proposent des formations spécifiques tandis que divers organismes (Cerqual, CSTB Formations, INEO Formation, Karibati, Fibres-Energivie, CCI, CAUE, RFCP) proposent des formations d’une demi-journée à trois jours, pour s’informer sur la conception et la pose des matériaux biosourcés.

Quelques chiffres

  • 8 grands groupes industriels, producteurs de matériaux biosourcés se sont regroupés dans le syndicat AICB.
  • Ils représentent à eux seuls 8% du marché français de l’isolation.
  • Ils sont à l’origine de la pose de 18 millions de m2 et d’environ 4 000 emplois ces 6 dernières années.

 

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