L’usage du drone en milieu professionnel est de plus en plus répandu dans le BTP. Et pour cause, il est gage de sécurité et de gain de temps. Tout savoir sur la réglementation, les avantages et inconvénients de cette innovation technologique.

1. Un drone : oui mais pour quel cas ?
2. Drone professionnel : réglementation et attestation de vol obligatoire

 

Face à l’engouement du public pour les drones, les fabricants ont rapidement proposés des modèles de plus en plus sophistiqués destinés à une clientèle de professionnels, une cible privilégiée. Le chiffre d’affaires du marché des drones professionnels est estimé à 250 millions d’euros !

1. Un drone : oui mais pour quels cas ?

Ainsi on trouve sur le marché des drones pour l’inspection, idéal pour dresser un état des lieux d’une toiture par exemple. Ce type de drones est aussi adapté pour l’inspection de l’état des façades, des gouttières, ainsi que pour identifier fissures et autres dégâts parfois difficilement visibles. Egalement disponibles sur le marché, des drones spécialisés en imagerie thermique, qui permettent d’identifier en temps réel les défauts d’isolation et déperditions thermiques. Certains modèles sont capables de faire de la modélisation 3D, et donc de reconstituer un bâtiment en taille réelle.

L’avantage d’utiliser des drones pour son activité professionnelle est qu’il dispense de prendre des risques quand on doit monter sur un toit par exemple, ou procéder à la mise en place de tous les dispositifs nécessaires pour y accéder. Cette logistique représente une contrainte à fort impact, que ce soit humain ou matériel.

Avec un drone, toutes ces mesures de sécurité n’ont pas lieu d’exister et atteindre les endroits difficilement accessibles n’est plus un obstacle. En résumé, le drone peut être un réel investissement pour certains corps de métiers. Il permet de réaliser des devis rapidement et peut aussi être utilisé pour le suivi de chantier.

Le + : Les drones professionnels collectent des données très précises et sont transmises en direct pour être ensuite enregistrées sur une carte mémoire sur votre smartphone, tablette ou ordinateur portable.

Le – : que ce soit pour les drones de loisirs ou professionnels, on peut leur reprocher leur autonomie parfois limitée (30 minutes en moyenne). Ces appareils sont très sensibles au vent, ce qui peut limiter leur utilisation dans certaines régions.

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2. Drone professionnel : réglementation et attestation de formation obligatoire

  • Il faut savoir que l’accès à l’espace aérien est libre en dessous de 150 m pour une utilisation de loisirs et professionnelle. Le survol d’espace public est interdit, tout comme certains sites comme les centrales nucléaires et militaires par exemple. Le drone n’est pas autorisé à voler de nuit.
  • Si le pilotage du drone de loisirs ne nécessite pas de permis ou d’attestation de vol, le drone professionnel est soumis à « la réglementation des activités particulières ».
  • En résumé, pour pouvoir utiliser un drone professionnel, il est obligatoire de suivre une formation, adaptée selon le domaine d’activité. Il s’agit d’un examen théorique spécifique télépilote et d’une formation pratique qui sont validés par une attestation de vol.

En savoir plus sur les centres de formation de la Fédération Professionnelle du Drone Civil.

Sachez que la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) a d’ailleurs proposé à son réseau d’artisans une formation financée par des fonds de formation.

 

A savoir

  • Si vous ne respectez pas les règles de sécurité, vous risquez jusqu’à un an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende (article L.6232-4 du code des transports)
  • Vous devez souscrire une assurance responsabilité civile en cas de dommages
  • Pour un drone professionnel : comptez environ entre 3000€ et 10 000€ selon le type, le modèle et les options.