Chaque semaine, le GIE-CERC réalise des enquêtes flash auprès de 1416 entreprises du bâtiment pour mesurer l’impact de la crise sur leur activité et notamment les surcoûts constatés depuis la sortie du déconfinement.

  • La coactivité parfois indispensable, est ce qui entraîne le surcoût le plus important : il se situerait entre 4 et 10%. Il pourrait même monter jusqu’à 50% du surcoût sanitaire total. La distanciation sociale oblige en effet les différents intervenants d’un chantier à ne pas être présents en même temps, à louer du matériel supplémentaire et surtout, elle allonge le délai de livraison d’un chantier.
  • Pour ceux qui ne sont pas concernés par la coactivité, la désinfection des lieux est un point tout aussi sensible. Car le respect des mesures sanitaires est un critère non négociable pour rassurer le Client quand on intervient chez eux. Ils sont nombreux à avoir annulé leurs travaux par peur d’une contamination.
  • Les équipements de protection (masques, gants et gel hydro-alcoolique) représentent un surcoût journalier de 2% à 4%. Et pour la désinfection du matériel et de l’outillage, le coût journalier s’estime entre 4% et 8%.  

Ce qu’il faut retenir : Si la reprise d’activité depuis le déconfinement est bien réelle, entre 50 et 60% par rapport à l’avant crise covid-19, les mesures sanitaires créent un surcoût journalier non négligeable qui mettent la plupart des entreprises en difficulté. Comme le fait remarquer Patrick Liébus, Président de la Capeb, « ce surcoût sanitaire est incompressible pour redonner la confiance aux Clients ».  Il est d’ailleurs plus élevé en rénovation (15% en moyenne) contre 10% dans le neuf car le site n’est pas habité.

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